arbustes du jardin de La Rose Verte

vendredi 2 mars 2012

Celui qui revient de loin!

Un parasol naturel de 4 à 5 m, au cube! 

Sa floraison a débuté avant le gel et repart de plus belle avec  la douceur revenue



Le vent et le soleil rehaussent sa beauté, dommage qu'il soit frileux et craigne la neige aussi!





C'est cette impression de légèreté plumeuse associée au capiteux parfum qui  m'envoûte! 



Entre Boudu et moi, c’est une histoire d’amour qui dure depuis plus de dix ans !
Il ne fut pas sauvé des eaux mais du sécateur vengeur du premier jardinier, et plusieurs fois, j’ai du même m’interposer physiquement, lui faire un rempart de mon corps !
Il faut admettre que laisser pousser un mimosa issu de semis n’est pas sans risque…
Le premier étant de se retrouver avec toute une armée de mimosas à son image au bout de quelques années, les mimosas spontanés rejettent abondamment.
Heureusement il a eu la bonne idée de rester unique ! C’est probablement un hybride naturel entre le mimosa cultivé de notre voisin et notre vieux mimosa de garrigue, presque trentenaire.
D’ailleurs les floraisons de nos deux mimosas sont décalées d’une semaine ou deux, c’est le plus jeune qui ouvre la saison avec des fleurs un peu plus grosses et un port plus souple que son aîné.
Sous Boudu rien ne pousse, ses racines de surface en nappe ont même eu raison d’un pauvre érable japonais, étourdiment planté en terre, dans son ombre…
Qu’à cela ne tienne, pas question de ne pas profiter de ce parasol naturel, il y a maintenant plusieurs érables japonais qui le cernent, bien tranquilles dans leurs pots, mais enfin quand même !
Bon, je n’ai pas pu semer trop près ma petite pelouse de poche et dès que je gratouille un peu le large chemin qui le contourne, il se dégage une odeur désagréable, très caractéristique qui signe la présence de ses racines.
Mais ni lui, ni le vieux mimosa planté sur un talus qui le surplombe n’ont pour l’instant créé de souci à la terrasse ou aux murets tout proches, pourvu que ça dure !
Il a eu la bonne idée de pousser juste dans l’alignement d’un angle de la maison et l’été, son ombre rend tolérable la chaleur dans le séjour…de plus, nous avons l’impression que le jardin s’invite dans la maison par les deux baies vitrées et c’est très agréable.
J’ai eu bien peur pour lui cette année, le vieux mimosa a gelé jusqu’à la souche en février 1985, il y avait eu -13°, plusieurs jours d’affilée…cette fois-ci, -10° seulement et une ou deux nuits de tramontane mais quand même l’Acacia dealbata, c’est son petit nom en latin, n’est justement rustique qu’aux alentours de cette température.
Leurs floraisons ont été suspendues quelques jours, quelques grappes florales ont grillé, les plus ouvertes et puis dès le redoux, tout a continué de plus belle !
Il s’en est fallu quand même d’un cheveu…il ne serait probablement pas mort et serait reparti de la souche comme l’autre mimosa mais le risque était grand !
Cultiver le mimosa en Roussillon, c’est l’exposer à une possible mort de toute sa partie aérienne, tous les trente ans environ, c’est un pari que j’aurais aimé ne pas prendre, j’aurai peur pour les mimosas du jardin, chaque année !
Ils repoussent très vite et en moins de cinq ans, ils reprennent leur taille adulte, de 4 à 6 m de haut avec un port globulaire en général.
Boudu a presque atteint sa pleine maturité, on l’aperçoit au-dessus du toit de la maison, j’espère vraiment qu’aucun printemps ne le verra disparaître de nouveau, obligé de repartir de terre !
En attendant, je crois bien que pour cette année, c’est gagné et je me régale de voir les fauvettes à tête noire sautiller dans ses branches en picorant les fleurs.
C’est à la tombée du jour que son parfum est le plus puissant, toute la maison en était embaumée tout à l’heure !



Le voyez-vous, qui pointe le nez au dessus du toit!



4 commentaires:

  1. Il est vraiment très beau d'autant que sa forme est assez équilibré.
    Dans notre région cette année, ils ont été saisis par le froid et la neige au plus fort de la floraison,résultat, ils sont grillés et bien tristounets avec cette couleur "marronnasse"; mais ils repartiront comme toujours .
    Le tien est un vrai soleil et j'imagine bien le parfum !

    RépondreSupprimer
  2. C'est sa forme naturelle mais les élagueurs sont obligés de le maintenir régulièrement sinon, il envahirait le patio depuis longtemps!Merci de passer par là!

    RépondreSupprimer
  3. trop trop beau ce Mimosa j'adore les petits pompons jaune mais leur parfum me donne la Migraine c'est bien Dommage!!!!

    RépondreSupprimer
  4. Oui, tu n'es pas la seule...c'est fréquent, heureusement que je ne suis pas allergique à leur parfum

    RépondreSupprimer