arbustes du jardin de La Rose Verte

mardi 15 octobre 2013

Echanges

Echanges de place, de lumière, de voisinage, certains rosiers sont en partance, comme parfois à l'automne mais cette année surtout. 2014 sera celle des aboutissements. Si je déplace des rosiers , c'est que d'autres, les derniers , arrivent bientôt. Ceux là ont été choisis avec soin, après bien des hésitations, en fonction de biens de critères, mais j'y reviendrai un autre soir.
Le sol est encore souple, deux semaines après des pluies importantes, mais pas suffisantes, nous attendons sans trop d'impatience les grandes pluies d'automne et profitons de notre cinquième saison; celle des aubes tardives, des petits matins frais, des après-midi douces sous un tendre soleil qui magnifie les graminées.
D'ailleurs , je viens d'en transplanter une...pour faire une place à  'Buff Beauty' qui s'étiole au pied de la haie devenue si large.
J'ai commencé par extirper avec précaution quelques rejets de 'Thérèse Bugnet' le grand rugosa placé bien trop près d'un olivier. Il n'est allé que quelques mètres plus loin mais se dore en plein soleil, je vous montrerai bientôt son beau bronzage automnal. Mais revenons à la graminée, c'est une Anementhele lessoniana, je la croyais morte, jusqu'à ces derniers jours mais ai découvert rassurée, que son feuillage prenait de belles couleurs rousses, une graminée dont le feuillage évolue en cette saison est forcément vivante.
Elle a vilain visage, je vous la montrerai quand elle ira un peu mieux, avec ses voisins. C'est qu'elle est en famille: stipa, carex, avoine bleue, muhlenbergia et j'en oublie, une petite haie sinueuse devant la fosse qui contient sévèrement les bambous, avec eux, il ne faut pas plaisanter!
 J'ai d'abord désherbé soigneusement en évitant d'ébouler le bord de la fosse, d'un bout discret de binette. J'ai retiré de tout comme d'habitude, gravats, cailloux, chiendent, pissenlits, une petite plaque de prairie quoi!
A genoux, j'ai pu observer une grosse fourmi noire, très luisante, aussi longue qu'un de mes ongles que je n'ai pas petits et j'ai posé doucement à l'ombre des bambous un gros ver de terre...ils sont si nombreux mais si précieux. Ma protégée n'avait qu'une toute petite motte de racines mais bien sûr, j'ai creusé un trou trois fois plus grand, incontournable précaution si je veux qu'elle aie une chance de s'implanter convenablement.
La terre meuble s'émiettait bien, cela a été vite fait. Un peu d'apport organique au fond du trou et la belle a été plantée de nouveau...elle a traversé toute la largeur du jardin , d'est en ouest, la voici en ubac en quelque sorte, adieu le soleil de l'après-midi. Elle ne l'apprécie guère il me semble, c'est un tueur ici...même les hommes raisonnables l'évitent!
En me retournant pour ramasser tous les outils dispersés, je me suis retrouvée nez à nez, avec une passiflore 'Purple Haze', bonne rencontre: son parfum pour être discret à la tombée du jour, n'en était pas moins exquis! promis, je ferai une photo demain , la dernière date de l'été 2012...
Sous mes doigts pressés, toute une multitude de minuscules fourmis rouges, il faudra un jour que j'essaie de savoir exactement combien d'espèces de fourmis accueille le jardin!
L'indispensable arrosoir d'eau fraîche et voilà, une bonne chose de faite.



J'ai eu une tendre pensée pour le rosier Anisade , petite tâche claire dans la lumière crépusculaire et me suis félicitée d'avoir photographié juste à temps, son altier compagnon, le Miscanthus 'Cabaret'.



Un seau à chaque main, outils et déchets, je suis redescendue vers la maison et j'ai posé le tout pour pouvoir caresser à loisir, les douces têtes du papyrus du Nil. Je ne peux m'en empêcher.
Je vais bientôt devoir en rentrer un éclat hors gel, je ne supporte même pas l'idée de pouvoir le perdre. Si la souche passe l'hiver, cet éclat là fera deux heureux parmi mes amis; agréable pensée avant de me mettre au chaud.



Une journée s'achève au jardin de La Rose Verte, merci de m'avoir accompagnée!  

dimanche 13 octobre 2013

Où étais-je ?

J'ai négligé ce blog depuis de longs jours, où étais-je...? Je ne sais trop...peut-être un peu dans les choux?? Non,  dans les roses peut-être comme toujours!
Cet automne me voit achever notre collection de rosiers, plus de place et surtout , une grande envie de passer à autre chose. J'aime construire un jardin mais plus encore m'en occuper tranquillement, m'arranger pour que toutes mes plantes s'y trouvent bien, terminer soigneusement tout ce qui est commencé et il y a beaucoup à faire.
Avant de venir de nouveau vous raconter ma vie quotidienne au jardin, je vais justement aboutir cet article sur les hibiscus. Ils ne sont plus du tout au coeur de mes activités puisque entièrement défleuris, j'ai même récolté les graines.
J'attendais que l'Hibiscus taiwanensis se décide à fleurir mais il boude, il est en boutons mais il prend ombrage de la fraîcheur des nuits d'octobre. Il est de même pour l'un des hedychiums , l'automne est venu vite cette année et avec lui l'époque des commandes de rosiers! Mais voilà que je m'égare à nouveau!
Donc rétrospective des floraisons des hibiscus herbacés rustiques qui m'ont plongée dans un total ravissement tout l'été. Cependant l'un d'entre eux n'a fait que des feuilles, c'est comme cela parfois la première année de plantation. Pour la splendeur, il faut savoir patienter!


 Planté à l'automne 2012, l'Hibiscus 'Summer Storm' ne m'a pas du tout déçue mais il fera encore beaucoup mieux l'été prochain.
Le 'Kopper King' lui, a deux ans de plantation, on voit la différence, beaucoup plus de fleurs et de meilleure tenue.

Tous les deux ont un feuillage pourpre mais sensiblement différent. Vous pouvez noter l'état déplorable de la prairie en arrière plan. Cinq semaines de rang à plus de 30° et sans pluie. A présent elle est redevenue toute verte, le chiendent se remet vite, je ne m'en fais plus!
Pour un peu j'aurais oublié l'Hibiscus coccineus, il est là depuis si longtemps. Il a fleurit un peu tard car je l'avais déplacé, sa souche est si grosse, qu'il lui fallait plus d'espace. Un des rares inconvénients de ces hibiscus, il faut leur donner de la place.
On termine par l'incontestable vedette qui a soutenu plus d'un mois de floraison, le merveilleux, l'indicible 'Sweet Caroline'.
De face,

de profil sur fond de papyrus,

et en pied!
 Il lui a bien fallu quatre ans pour prendre cette ampleur...sans être nourri, (c'est prévu pour l'été prochain),  seulement copieusement abreuvé mais cela est la condition sine qua non de la culture de ce type d'hibiscus. Beaucoup d'eau, régulièrement...Dans ce massif, je ne compte pas...c'est que je les aime tant!

NB: je viens de m'apercevoir que bien que je n'aie  posté aucun article depuis plus d'un mois, vous avez continué à venir me lire fidèlement...merci à vous tous, cela m'encourage à continuer!