arbustes du jardin de La Rose Verte

mardi 16 mai 2017

Sous Le Porche

2011 printemps:  premiers balbutiements

La semaine dernière, passage obligé, achat de quelques annuelles pour les potées fleuries, les pensées plantées en automne n'en pouvaient vraiment plus. Budget limité et de toutes façons, j'ai du mal à investir dans des plantes qui ne durent qu'une saison.
Dans les jardins du sud, les pots sont de rigueur peut-être en raison du climat ou par tradition, allez savoir, je ne vis pas ici depuis assez longtemps pour le discerner.
J'en ai placé un peu partout mais surtout dans les zones d'ombre sèche ou rien ne pousse et près des deux entrées de la maison.
Les soirs d'été, il est agréable de s'y asseoir, sans être vraiment au jardin tout en y étant encore.
Souvent j'utilise presque autant les feuillages que les fleurs elle-mêmes qui sont là juste pour focaliser le regard ou l'odorat.
Printemps et automne sont les deux pôles de plantation, je jette quelques annuelles et surtout je récupère les vivaces et les bulbes que je replante au jardin... cette fin de printemps , je me suis orientée vers une autre façon de fonctionner à minima, quelques annuelles, des petits géraniums qui hiverneront à l'intérieur de l'abri de jardin et des semis ...
C'est qu'une page est tournée, plus de local professionnel jouxtant la maison proprement dite... Plus rien n'est public et tout est devenu privé, donc pas d'obligation de donner à voir. Je plante juste pour nous et d'éventuels visiteurs, cela change la donne.
Tout a été mis en place en deux jours mais vous ne verrez le résultat que plus tard en saison , tout en prenant des photos pour pouvoir vous montrer l'évolution.
Pour l'instant , juste une rétrospective de ce que nous nommons Le Porche, l'ancienne entrée du local commercial... toute une flopée de pots noyés dans du lierre.
Des grenouilles en jaillissent parfois et les escargots y nichent régulièrement, les limaces aussi hélas... sans parler de toutes sortes d'insectes et d'inévitables araignées avec qui je m'entends assez bien.
Régulièrement arrosé et pas trop ensoleillé, l'endroit reste frais et sous haute surveillance , ce qui me permet d'apprivoiser toutes sortes de végétaux. Evolution au fil des années :

2012 printemps: le lierre pousse les pots se multiplient.

2012 automne: un des premiers coleus qui deviendront traditionnels et supposent une guérilla constante contre escargots et limaces! 

2013:  feuillages en majesté

2014: premiers vrais pots en terre et arbustes , vivaces... l'emplacement est bien lancé.

Le lierre grignote la Cour d'Accueil où ne circulent plus les voitures des clients, il a aussi escaladé la poutre, je l'ai rabattu cette année à la moitié, pas question de lui laisser l'accès à la toiture! 

L'âge d'or : un gros travail d'arrosage, de surveillance, et un budget aussi...

2015: patience de Madagascar, heuchères, coleus, fougère... ça roule ! 

2016: l'arbuste a changé, il devrait rester compatible avec le pot, les changements ne portent plus que sur le choix des annuelles et la tonalité globale de l'ensemble qui est plus ou moins tonique selon mes envies et la saison.

Juin 2016: fermeture définitive du local commercial et débuts de  gros travaux de transformations de la maison, j'ai omis prudemment de photographier cette zone.
2017 les travaux marquent une pose ... Le Porche redevient gérable au moins jusqu'en automne. Rendez-vous dans quelques semaines ou mois pour un prochain billet. 



mercredi 10 mai 2017

Envoutant parfum

Quand on mène une collection de rosiers, il faut savoir s'arrêter. Souvent c'est la place qui vient à manquer... ce ne sera pas le cas ici et c'est donc d'autant difficile. Par contre, ce qui devient denrée rare et de plus en plus cruellement: le temps et surtout la force pour bien s'en occuper. 
Dernière commande cet automne donc pour un ultime massif en cours et quelques rosiers à renouveler , certains ont quarante ans. Je remplacerai les suivants par des vivaces si nécessaires.
La liste d'envies s'allonge, chez plusieurs fournisseurs, rosiers anciens ou dernières créations australiennes. 
Pour ce printemps, j'ai du accepter d'acheter le dernier rosier en pot de ma vie, une façon comme une autre de vérifier que je vieillis et d'en tenir compte.
Pour l'instant, il mène sa première floraison tranquillement dans son pot et en situation abritée de trop de soleil, trop de vent, trop de tout et sous haute surveillance au niveau de l'arrosage. 
Je l'ai croisé par hasard dans une pépinière proche mais l'avais repéré depuis longtemps. Je l'ai choisi pour la couleur de sa fleur, ni rouge, ni pourpre et violet foncé pour ses boutons mais aussi son beau feuillage vert foncé. Il s'agit de 'Charlotte Rampling' , un hybride de thé , assez ancien déjà, plusieurs fois primé avec un parfum ravageur. 
Les hybrides de thé , à grosses fleurs et les créations Meilland ne sont pas et de très loin, mes rosiers préférés mais celui-là vaut le détour. Il ira parmi ses pairs , montrer dans une longue virgule fleurie à l'entrée du verger, ce qui se faisait de mieux dans les années 80 à 2000. 
Le jardin a débuté et sans moi, de cette façon , il y a quarante ans ... une vingtaine de rosiers thé, bien alignés avec profusion de couleurs plus ou moins judicieusement associées, il s'agissait seulement de s'en mettre plein les yeux et cela a marché. Quand je suis arrivée, 20 ans après, ils étaient toujours là, un peu abandonnés, noyés dans les herbes et bien seuls surtout dans ce que nous nommons le Triangle aux rosiers. Je les ai retapés un peu et depuis quelques années , les ai mariés sans aucun complexe avec des rosiers à petites fleurs de créations récentes et des rosiers historiques aussi... La Rose dans tous ses états en quelque sorte. c'est un peu le fil conducteur du jardin qui poussivement et in extrémis s'achève. 

Je vous présente donc 'Charlotte Rampling' , essayez d'aller la rencontrer,  découvrez son parfum et le toucher velours de ses pétales, vous la rapporterez avec vous. 

jeudi 4 mai 2017

Un océan rose

Alors vous n'avez pas encore trouvé ?  Je ne suis pas surprise: heureusement mon grand-père s'était fait un plan de jardin (Incomplet d'ailleurs et cela ne lui ressemble pas ! peut-être simplement un positionnement d'une commande groupée plutôt...) sinon je ne saurais toujours pas moi non plus qui elle est.




Par contre la belle que voilà bien ouverte, venait du Quai de la Mégisserie à Paris et a pris le métro et le train , plus un bon petit bout de marche pour arriver au jardin. je l'imagine dansant à son bras, légère puisqu'à racines nues, il ne plantait judicieusement que de cette façon et moi quasiment aussi.


 Je pense qu'il n'en avait acquis qu'un seul pied , il savait exactement où le planter et quoi pouvoir en espérer... je n'achète que rarement sur coup de coeur. Je préfère comme lui rêver parfois durant des années de tel ou tel rosier que je finirai ou non par acheter. Par contre, il l'avait associé à un autre rosier que je suppose avoir réussi à bouturer aussi ( j'attends ses deux premières roses pour en être sûre)  mais qui ne figure pas sur le plan. Probablement acheté plus tard et je pense savoir pourquoi. Si la floraison du premier rosier est excessivement généreuse et dure assez longtemps, elle est unique. Il lui restait de la place, il lui a donc ajouté un autre rosier grimpant, ton sur ton mais avec un coeur abricot, un peu plus parfumé et surtout,si moins précoce, bien remontant par contre!
 Dans mes souvenirs et j'ai la mémoire précise et iconographique entre autre, il en résultait un océan rose, une pluie de fleurs roses de 3 m sur 3 au moins , déployée sur un grillage durant tout le mois de juin. La fleur photographiée au-dessus est assez grosse , typique des hybrides de thé et éclaircit progressivement.
 Le feuillage est brillant, sombre, assez peu sensible aux maladies et le feuillage du complice est relativement semblable.  On ne les distinguait guère et les roses de l'autre habillait le feuillage de l'un durant tout le reste de la saison.  Sur la photo ci-dessus, c'est l'hybride de moschata 'Robin-Hood' qui assure la partie basse. Mais bien caché dans l'ombre sommeille celui que je n'ai pas encore identifié et qui devrait faire son 'happening' cette année. Patience, patience, toujours de la patience.

Je vous laisse encore une journée de devinette, vous avez beaucoup d'indices à présent et je vous livre son nom ce soir. Pour ce qui est de le trouver s'il vous en venait l'envie, je vous souhaite beaucoup de chance et de ténacité. L'une de mes amies l'aurait fait venir d'Allemagne, les descendants de son hybrideur (ils sont deux en fait qui travaillaient alors ensemble) ne le commercialisent plus. Simplement parce les hybrides de thé qui ne sont pas remontants sont passés de mode.
J'avoue qu'un rosier fasse ou non plus d'une floraison n'est pas un critère de sélection pour moi, pas plus que la taille des roses. C'est la qualité de cette floraison et la vigueur d'un rosier qui m'impressionne. C'est d'ailleurs pour cela que rosiers anciens ou modernes, remontants ou à floraison unique se côtoient sans souci au jardin. A ce soir! Je vous laisse en bonne compagnie!



Comme promis, ... je viens de vous faire découvrir 'Neige Rose' un rosier de Delbard/ Chabert en 1955. Boutures pour qui en voudra mais pas avant quelques années, il faut le laisser grandir un peu! Bonne soirée à tous!

mercredi 3 mai 2017

La belle oubliée

Regardez la bien, vous la verrez rarement
Le rosier est né en même temps que moi, il y a plus d'un demi-siècle. Il a toujours été présent dans le jardin de mon enfance, il n'est pratiquement plus distribué.
Il vient de m'offrir sa première vraie floraison alors que j'ai tenté de le bouturer dès 2012 à partir du rosier que mon grand-père avait planté, à l'autre bout de la France.
Cinq ans de patience enfin récompensée... Le rosier d'origine n'est plus en pleine santé. Il était inconcevable pour moi que je le laisse mourir!
Il me fait la joie et l'honneur d'exister de nouveau dans le jardin où je vis et pour moi, cela n'a pas de prix et l'un de ses complices va peut-être suivre. Il est vrai que depuis aussi longtemps que je me souvienne, ils ne se sont jamais quittés dans ma mémoire.
La reconnaissez-vous ? Indices demain.
Je vous souhaite une bonne journée et vais planter des dahlias, en pot, les deux derniers de l'année!

lundi 1 mai 2017

Le muguet est déjà loin


Plus de muguet au jardin pour vous souhaiter chance et bonheur, déjà les premières roses s'effeuillent et d'autres se réveillent , voila trois délicieuses du rosier ' Cécile Brunner' pour témoigner que j'ai pensé à vous tous aujourd'hui et espère pour vous le meilleur.
Que le printemps vous soit doux.

Dérisoires aiguillons ~
une nuit de pluie
ruine la rose

(1/ 05/ 2017) Haïkus du printemps
Lina Hort